^{Vue de l'exposition Kaléidoscope, ouverte jusqu'au 9 mars 2025 au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts (crédit photo : P. Rimond / Académie des beaux-arts)}

Ce n’est pas chose rare à la Casa de Velázquez : le mois de février est souvent celui d’une impulsion. Un mois de grands rendez-vous – pour certains, nouveaux ou ponctuels ; pour d’autres, déjà bien ancrés dans notre calendrier et attendus du public – qui marquent le début d’un deuxième semestre au programme passionnant, sous le signe de la rencontre, du dialogue et de l’étonnement.

Pour l’heure, c’est avec l’un de nos plus beaux temps forts que nous entamons février : l’ouverture ce jour de l’exposition de restitution des artistes résidents 2023-2024 au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts. Kaléidoscope nous livre ainsi une vision globale et collective d’une année de résidence, au fil d’un parcours qui se veut reflet de la singularité de chacun tout en permettant une vision interconnectée de leurs œuvres. À travers une sélection d’œuvres représentatives de la diversité de la 94^e promotion d’artistes, c’est donc une immersion plurielle et composite qui nous est proposée, un kaléidoscope au sens propre, multidisciplinaire et thématique où se côtoient et se répondent les grandes questions de notre temps : mémoire, genre, métissage, écologie ou encore intelligence artificielle. L’exposition est visible gratuitement jusqu’au 9 mars, aux horaires habituels du Pavillon Comtesse de Caen.

C’est ensuite à Tunis que nous nous retrouverons le 19 février pour une nouvelle étape de l’exposition Villes Invisibles. Fruit du projet de recherche scientifique ATLAS, l'exposition – que certains d’entre vous ont déjà pu voir à la Casa de Velázquez au printemps dernier – offre une réflexion historique et une série de reconstructions 3D de plusieurs cités de la fin de l'Antiquité. Villes invisibles s’inscrit dans une démarche de restitution des monuments disparus, en présentant douze tableaux conçus à l’aide des plus récentes technologies d’imagerie 3D. L’exposition sera visible à l’Institut national du patrimoine de Tunis jusqu’au 19 mars et fera l’objet, le jour de son ouverture, d’une série de conférences inaugurales pour permettre au public d’appréhender toutes les facettes et enjeux de cet ambitieux projet.

Du côté de notre programmation scientifique, le mois sera véritablement marqué par la transdisciplinarité et les ponts entre la recherche et la création sous toutes ses formes. Le colloque Immortel péplum, qui se tiendra à Nimes du 13 au 15 février, nous proposera ainsi un laboratoire de réflexion autour de la nouvelle vague du péplum, de sa renaissance au début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui, pour nous intéresser aux aspects plus que jamais transmédiatiques d’un genre que l’on retrouve aussi bien au cinéma qu’à la télévision, dans les jeux-vidéos, la bande-dessinée ou le roman. Du 26 au 28 février, à la Casa de Velázquez et à l'Université Complutense de Madrid, c’est la « chanson espagnole » et les resignifications successives de cette appellation qui seront au centre des échanges lors du 10^e Congrès international de la Commission Musique et Arts du Spectacle (SedeM). 

Un mois riche et dense, auquel s’ajoutent bien sûr les rendez-vous habituels du séminaire MIAS-EHEHI et nos appels à communication et à candidatures en cours, dont vous pouvez découvrir le détail dans cette newsletter.

En interne, c’est bien sûr la préparation de nos portes ouvertes annuelles qui nous occupera au fil des prochaines semaines. Un événement très attendu qui se tiendra le dimanche 2 mars prochain, de 13h00 à 18h00. Comme chaque année, l’ensemble de la Casa de Velázquez vous proposera un programme d’activités sur mesure, pour mettre à l’honneur toutes les facettes de notre maison : depuis les processus de création des artistes en résidence jusqu’aux projets de recherche des membres scientifiques, en passant par les nouveautés éditoriales et l’histoire de notre bâtiment. Les inscriptions (gratuites) seront ouvertes en ligne à partir du jeudi 20 février à 15h00. L’événement sera également l’occasion de présenter notre prochaine exposition : El árbol. Raíces, conexión y transcendencia, qui s’articulera autour d’œuvres d’artistes actuellement en résidence et du parrain de la promotion, l’artiste pluridisciplinaire Barthélémy Toguo.

Nancy BERTHIER
^{Directrice de la Casa de Velázquez}

La Carta à Cadaqués est un court poème qu’Elena Quiroga a écrit lors d’un séjour sur la Costa Brava. Dans l’isolement nécessaire à la rédaction d’un prochain roman, l’écrivaine espagnole puise l’inspiration pour ces quelques pages qui nous décrivent la ville catalane. Ce poème, publié en 1961à Santander, a été traduit par Lou Freda qui signe également la préface. Olivia Funes Lastra a créé les dessins et la postface.