Marjolaine CARLES

École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris), Groupe d'Études Ibériques-Centre de Recherches Historiques/Centre de Recherche du Brésil Contemporain.



 

Parcours universitaire et expérience professionnelle

Depuis 2009 : Thèse sous la direction des professeurs B. Vincent (GEI-CRH) et C. Damasceno Fonseca (CRBC) EHESS, Paris
2013 : Commissaire de l'exposition de photographies « Aquedutos de Portugal » de Pedro Inácio (directeur du Musée de l'Eau, Lisbonne)
2012-2013 : Enseignante à l'Institut de Philosophie d'Art et de Culture, Université Fédérale d'Ouro Preto (Brésil)
2008 : Master 2 Patrimoine (Université de Nice-Sophia Antipolis), stagiaire à l'UNESCO (chaire « Eau, Femme, Développement » de l'UFOP, Brésil)
2007 : Master 2 Histoire des Mondes Préhistoriques, Antiques et Médiévaux (Unice)
2005 : Licence Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (Unice)
2004 : DEUG Histoire (Unice)

Recherches en cours

Politique des eaux dans le Brésil colonial : le cas de Vila Rica au XVIIIe siècle

Notre étude consiste à faire ressortir les spécificités de l'expérience coloniale de la gestion des eaux et propose une analyse concrète des enjeux à l'échelle de l'empire portugais au XVIIIe siècle à partir du cas d'étude de Vila Rica, l'ancien siège du gouverneur de la capitainerie des Minas Gerais (Brésil). Par son poids politique et symbolique dans le cadre impérial portugais de cette époque, la ville minière représente un excellent observatoire pour comprendre la place de la gestion des eaux dans la dynamique de colonisation. Dans un monde en construction, nous tentons de dégager les enjeux d'appropriation de la ressource. Les disputes qui survinrent entre les différents protagonistes impliqués dans le contrôle de l'eau relevaient des droits d'accès, des droits d'usage et du partage. Ces conflits se trouvent au cœur de la principale problématique de notre recherche, celle de l'évolution de la valeur politique de l'eau. De fait, il s'agit de saisir l'influence de la gestion communautaire des ressources hydriques au sein du processus d'amélioration de l'exercice du pouvoir. Sur un territoire isolé où l'eau était abondante, la rhétorique d'un projet municipal des eaux gratuites révèle une volonté de promouvoir leur distribution publique au moyen d'infrastructures hydrauliques chargées d'une dimension esthétique. Véritables instruments politiques au service de la population coloniale, les fontaines étaient révélatrices d'un régime et d'une civilité propres. Cette prestigieuse manifestation de la politique des « eaux publiques » selon les modalités métropolitaines est apparue dans l'espace colonial où se faisaient front différentes sphères du pouvoir. En somme, nous cherchons à démontrer en quoi la politique de l'eau était une préoccupation centrale pour la monarchie, pour la municipalité et pour la population, mêlant intérêts « communs » et intérêts « particuliers ».

Principales publications

Marjolaine Carles, « Gestion des ressources hydriques et activité minière au Minas Gerais (Brésil) des premières découvertes d'or alluvionnaire à 1736 », Nuevo Mundo Mundos Nuevos [Online], Colóquios, posto online no dia 14 Outubro 2013.

Marjolaine Carles, « Politique des eaux publiques et affirmation du pouvoir municipal au XVIIIe siècle à Vila Rica (Minas Gerais, Brésil) », Agua y Territorio, n°3, Enero-Junio de 2014, Universidade de Jaén, Jaén, p. 18-30.

Marjolaine Carles, Delphes avant le sanctuaire d'Apollon (collection Histoire, 7), Éditions Safran, Bruxelles, 2014.

Mots clés

Brésil colonial, XVIIIe siècle, eaux, gestion communautaire, pouvoir, histoire politique, « privé », « public », fontaines, représentation

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