Alexandra BILL
Agrégée d’histoire
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Parcours universitaire et expériences professionnelles
2010-2013 : doctorante contractuelle, chargée de TD en histoire médiévale, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Depuis 2010 : préparation d’une thèse sous la direction du professeur Christophe Picard sur « Les instruments de musique en al-Andalus, IXe-XIIIe siècle. Identification, usages sociaux et portée symbolique », à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.
2010 : agrégation d’histoire.
2008-2009 : Master 2 sur « Les Instruments de musique en al-Andalus et la question de leur transmission à l’Occident IXe-XIVe siècle. » à Paris 1 sous la direction de C. Picard.
2007-2008 : Master 1 sur « Les instruments de musique dans la péninsule Ibérique à la lumière de deux dictionnaires latin-arabe du X-XIe et du XIIIe siècle. » à Paris 1 sous la direction de C. Picard.
2006-2013 : étude de l’arabe à Paris IV puis à l’INALCO.
Recherches en cours
Loin d’être anecdotique ou folklorique, l’étude des instruments de musique en al-Andalus permet de revisiter des questions qui traversent le champ de l’histoire médiévale. Mes recherches visent à comprendre ce que les instruments nous révèlent de la société dans laquelle ils étaient utilisés et à mieux cerner la place qu’ils occupaient dans le paysage social et mental d’al-Andalus. Mon travail se situe donc à la croisée de l’histoire des représentations, de l’histoire culturelle, de l’histoire sociale mais aussi de l’histoire politique, ce qui rend nécessaire une approche pluridisciplinaire qui autorise l’exploitation croisée de sources variées et complémentaires (des sources écrites à l’archéologie et à l’iconographie).
La confrontation des différentes sources m’amène tout d’abord à travailler sur l’identification des instruments, ce qui implique une étude terminologique, mais aussi organologique. Je m’intéresse également à leurs usages, en fonction des milieux sociaux et des instruments envisagés, ainsi qu’à la charge symbolique profondément ambigüe qui leur est attribuée, dans une société dans laquelle le son n’était jamais neutre. Enfin, je cherche comprendre comment la musique et les instruments jouent un rôle dans la légitimation politique des différentes dynasties qui se succèdent en al-Andalus, mais aussi dans la construction d’une identité politique andalousienne.
Publications
« Au son du tambour et du luth: musique berbère et musique andalouse », dans Y. Lintz et. al. (éd.), Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne. Catalogue de l’exposition du musée du Louvre du 16 octobre 2014 au 19 janvier 2015, sous presse.
Avec Raquel Jiménez Pasalodos et Carlos García Benito, « A classification of clay drums from al-Andalus (9th-14th Centuries) », dans L. Bombardieri et al. (éd.), Identity and Connectivity Proceedings of the 16th Symposium on Mediterranean Archaeology, Florence, Italy, 1–3 March 2012, vol. II, Oxford, Archeopress, 2013, pp. 1097-1104.
Avec Raquel Jiménez Pasalodos, « Los tambores de cerámica de al-Andalus (s. VIII-XIV): Una aproximación desde la Arqueología Musical », Nassarre (revista aragonesa de musicología), 28, 2012, pp. 13-42.
« Entre importations orientales et pratiques locales, la musique en al-Andalus est-elle un art omeyyade ? », Anales de Historia del Arte, 22, Núm. Especial (II), 2012, pp. 91-100.
« Methodological challenges in the research on musical instruments from al-Andalus », Actas das IV Jornadas de Jovens em Investigação Arqueológica - JIA 2011, vol. 1, Faro, 2012, pp. 433-436.
Mots clés
Al-Andalus ; instruments de musique ; archéomusicologie ; usages sociaux ; charge symbolique ; légitimation politique ; identité politique andalousienne.