Alexandre DUPONT

Agrégé d’histoire
Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, Centre d’Histoire du XIXe siècle



 

Parcours universitaire et expérience professionnelle

Depuis 2011 : Thèse en histoire contemporaine sous la direction de M. Philippe Boutry sur le sujet : « Carlistes et légitimistes entre France et Espagne : les relations entre contre-révolutionnaires français et espagnols dans la seconde moitié du XIXe siècle » (mise en place d’un contrat de cotutelle avec M. Pedro Rújula, Université de Saragosse, en cours).
2011-2013 : Doctorant contractuel à l’UFR d’Histoire de l’Université Paris-1 ; chargé de cours en Licence 2.
2011 : Obtention d’un Master 2 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (mention très bien).
2010 : Agrégation d’Histoire (rang 16)
2009 : Obtention d’une licence d’Espagnol à l’Université Paris-IV (mention bien)
Obtention d’un Master 1 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (mention très bien).
2008 : Obtention d’une licence d’Histoire à l’Université Paris-IV (mention bien)
2007-2011 : Scolarité à l’Ecole Normale Supérieure (Paris)
2005-2007 : Hypokhâgne et khâgne au lycée Louis-le-Grand (Paris)

Recherches en cours

Carlistes et légitimistes entre France et Espagne : les relations entre contre-révolutionnaires français et espagnols dans la seconde moitié du XIXe siècle

La charnière des années 1870 constitue pour la contre-révolution européenne une dernière occasion de revenir au pouvoir. En France, les deux tentatives de restauration manquées du comte de Chambord montrent l’actualité du légitimisme. En Espagne, la Seconde guerre carliste (1872-1876) illustre la force du carlisme face au pouvoir central de Madrid. Ces espoirs des deux côtés de la frontière facilitent la poursuite et le développement de relations transfrontalières entre contre-révolutionnaires des deux pays.

Des liens entre responsables et publicistes contre-révolutionnaires des deux pays se forment par l’échange d’idées et d’ouvrages. L’intérêt pour la situation dans le pays voisin contribue à un enrichissement mutuel et à la popularisation des causes légitimiste et carliste en Espagne et en France, notamment au moyen de la presse. Les relations dynastiques offrent une matérialisation symbolique à ces échanges.

La situation de guerre civile dans laquelle se trouve plongée l’Espagne, lorsque les carlistes décident de prendre les armes, conduit au développement de structures d’aide et de soutien, notamment matériel, de l’autre côté de la frontière. Aux envois d’argent, d’armes ou de vivres s’ajoutent des pratiques d’accueil des réfugiés carlistes, notamment dans le sud de la France chez les familles légitimistes, le cadre familial jouant un rôle important dans la contre-révolution.

La période des années 1870 est enfin propice à un volontariat militaire contre-révolutionnaire. Le volontariat des légitimistes partis se battre pour faire triompher la cause de don Carlos en Espagne à partir de 1872 interroge tant la question de l’engagement politique individuel au XIXe siècle que la politisation des masses, notamment rurales, en France et en Espagne.

La frontière joue dans ce contexte un rôle-clé, tant par sa fonction de séparation entre deux nations différentes, qui suppose une distance, que par son effacement au profit d’un idéal et d’une pratique politiques communs : le combat pour « Dieu, la patrie et le roi ».

Principales publications

« Louis Veuillot y el carlismo » in « Por Dios, por la Patria y el Rey ». Las ideas del carlismo. Actas de las IV Jornadas del Carlismo.
Pamplona : Gobierno de Navarra, 2011. p. 81-105.

Articles « Deuxième guerre carliste », « Donoso Cortés », « Lazerme », « Pradera » et « Vázquez de Mella » in MARTIN, Jean-Clément (dir.). Dictionnaire de la contre-révolution XVIIIe-XXe s. Paris : Perrin, 2011. 552 p.

Mots-clés

France ; Espagne ; années 1870 ; internationalisme ;
contre-révolution ; Seconde guerre carliste ; frontière ; politisation ; volontariat transnational

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01/07/2024 - Français