Sylvain ANDRÉ

Agrégé d’Espagnol
Université d’Aix-Marseille (CAER – EA 854)




 

Parcours universitaire et expériences professionnelles

2011-2014
Doctorant contractuel du CAER (Centre Aixois d’Études Romanes, laboratoire rattaché à l’ED 355 : Espaces, Cultures, Sociétés), sous la direction de Pascal Gandoulphe.
2009-2011
Préparation au concours de l’Agrégation d’Espagnol.
2007-2008
Obtention du Certificat Oficial Administratiu de Coneixements de Valencià (Niveau intermédiaire)
Reçu au Curso de Aptitud Pedagógica (Université de Valence)
2006-2009
Enseignant d’Espagnol et de Français dans le secteur privé, à Valence.
Traducteur pour l’Université polytechnique de Valence.
2005-2006
Master II Aire culturelle romane, spécialité Espagnol (Université de
Provence) : « Ecrire l’histoire  au XVIIe siècle en Espagne. Réflexion épistémologique et approche didactique : Historia o arte de entenderla y escribirla de Luis Cabrera de Córdoba (1611). Etude et texte. » sous la direction de Pascal Gandoulphe.
2004-2005
Assistanat de Français au Collège-Lycée Clara Campoamor, Alaquàs, Valencia, Espagne.
2003-2004
Maîtrise d’Espagnol (Université de Provence) : « El Santo Oficio de Valencia : jurisdicción y oficiales inquisitoriales. Estudio sobre la visita de inspección de Francisco de Soto Salazar (1567) », sous la direction de Pascal Gandoulphe.
2000-2003
Licence d’Espagnol (Université de Provence).
 

Recherches en cours

Mon projet de doctorat porte sur la méthode gouvernentale employée par Philippe II à la fin de son règne. Plus particulièrement, il s’agit d’analyser l’implication d’une institution centrale créée à la fin des années 1580, connue sous le nom de Junta de Noche ou Junta de Gobierno. Ce nouvel organe, lequel réunissait un nombre très réduit de membres, eut pour charge de permettre à l’appareil administratif et bureaucratique de la Monarchie hispanique de s’adapter aux exigences politiques du temps. D’abord secrète, puis officialisée en 1593, au moment où s’ouvre la période de la succession, la Junta joua un rôle prépondérant dans le processus de rationalisation du gouvernement.

En effet, les comptes rendus qui émanent de ces réunions montrent toute l’importance accordée par ces hommes à l’information politique et à ses itinéraires jusqu’à la décision royale. La recherche constante d’information complémentaire, la prise de décisions intermédiaires visant à stimuler les grands Conseils de la Monarchie sont autant de techniques qui marquent un tournant dans la manière dont la société politique appréhendait le gouvernement. C’est en outre par ce biais que je m’intéresse aux stratégies gouvernementales à proprement parler. Car la gouvernementalité largement étudiée par l’historiographie récente comme un espace où s’élabore un vaste réseau de pouvoir lié à des enjeux interpersonnels commence aussi, à cette époque, à se constituer en véritable science. Ainsi, c’est tout un appareillage de techniques reposant sur le secret, sur la circulation et le déguisement de l’information politique, sur la brièveté, la dissimulation ou la temporisation de l’action que vont employer les principaux ministres de Philippe II. Or, ces stratégies, dont la typologie est extrêmement vaste, n’avaient pas nécessairement vocation à répondre aux exigences des grandes entreprises de politique étrangère, comme elle n’était pas non plus le laboratoire de pratiques politiques inavouables, mais constituaient le plus souvent un levier fondamental dans le traitement et la gestion des affaires quotidiennes.

Cet ensemble de réflexions et de recherches a donc pour finalité de définir au plus près ce que signifiait gouverner la Monarchie hispanique à une époque charnière, celle où se rejoignent le XVIe siècle, marqué par le développement et le perfectionnement de la bureaucratie et de l’appareil administratif, et le XVIIe siècle, lequel, sans se défaire de ces acquis, sera marqué par la résurgence de la figure du valido.

Toutefois, au-delà du domaine de l’action politique se trouve celui de la pensée. Jusqu’où peut-on conduire l’étude de l’un sans l’autre, et réciproquement ? C’est sur la base de ce questionnement que je conduirai l’autre grand versant de mon projet vers un travail de confrontation, ou du moins de mise en corrélation, entre les théories politiques soutenues à l’époque par les divers courants de la tratadística et leur vérification ou non au cœur d’une réalité gouvernementale où necessitas non habet legem.
 

Principales publications

2013
« De la Junta de Noche à la Junta de Gobierno : les incertitudes du langage politique à la fin du XVIe siècle en Espagne » (Article à paraître aux Cahiers d’Etudes romanes)

« La décision politique au fil des plumes : confidentialité et bureaucratie dans la Monarchie hispanique de Philippe II » (Article à paraître dans la revue Genèses)

« Intégrité et prudence politique dans El oráculo manual o arte de prudencia de Baltasar Gracián (1646) » (Article à paraître aux Editions universitaires de Dijon)
 

Mots-clés

Juntes – Gouvernement – Philippe II – XVIe siècle – Histoire politique
 

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