Aurore SCHOENECKER


Agrégée de Lettres Modernes
École Normale Supérieure, Paris
Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (UMR 8066, ENS/CNRS/Paris-1)


 


Parcours universitaire et expérience professionnelle

Depuis 2011 : Thèse de doctorat en Littérature et Histoire du livre inscrite à l’École Normale Supérieure de Paris (ED540 transdisciplinaire « Lettres/Sciences »), sous la direction du Professeur Isabelle Pantin
2012-2016 : Professeure agrégée en poste dans l’enseignement supérieur à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris-3 (département de Littérature et Linguistique Françaises et Latines) 
2012-2016 : Parallèlement, chargée de recherches documentaires à la Bibliothèque nationale de France (département de la Réserve des livres rares), dans le cadre d’un contrat quadriennal de C.R.D., poste bipartite associant mission d’enseignement et programme de recherche
2011-2012 : Chercheur associé à la Bibliothèque nationale de France (département Littérature et art, service de Littératures étrangères)
2010-2011 : Agrégation Externe de Lettres Modernes 
2008-2010 : Master I & II Recherche, spécialité Littérature française « De la Renaissance aux Lumières » (ENS/Paris-IV/Paris-3), mention Très Bien
2005-2008 : Licence de Lettres Modernes, mention Très Bien 

Recherches en cours 

La diffusion des textes espagnols en France dans la première moitié du XVIIe siècle : une enquête sur la genèse littéraire et culturelle des traductions

Cette thèse transdisciplinaire, partie de l’histoire du livre, notamment sous l’aspect de la bibliométrie et de la bibliographie matérielle, relève de l’histoire culturelle de la littérature. 

Prenant pour objet les traductions françaises de l’espagnol publiées dans la première moitié du XVIIe siècle, elle se propose d’aborder sous un angle nouveau la question de l’apport de la littérature espagnole du Siècle d’or à la littérature française du premier XVIIe siècle. Son originalité dans le traitement de cette question réside à la fois en son approche, parce qu’elle saisit à sa source la réalité de cet apport à travers l’intégralité du corpus des textes espagnols traduits en France (textes historiques, religieux ou scientifiques aussi bien que fictionnels), et en ses méthodes, puisqu’elle prend pour fil rouge de l’enquête la diffusion des textes par le livre imprimé, ce qui l’engage à cerner un phénomène littéraire en retraçant son développement éditorial et en l’appréhendant à travers les problématiques socio-culturelles qu’engage la matérialité du livre. 

L’étude s’ouvre sur un panorama général de la diffusion par l’imprimé des textes espagnols en France de 1598 à 1643, consistant en une synthèse raisonnée de bibliographie statistique (exploitée selon la méthode bibliométrique), éclairée par le double contexte de l’histoire littéraire française et du marché du livre national. Une seconde partie, centrée sur les acteurs de cette diffusion, permet de mettre en lumière le rôle des gens de lettres, des professionnels du livre et des mécènes dont les intérêts croisés, se rejoignant autour de la genèse d’une version, président à cette efflorescence de traductions en créant les conditions nécessaires à la vitalité littéraire. Le dernier volet est consacré à « la vie des textes » : en suivant quelques textes choisis dans l’évolution dynamique de leurs mutations à la fois textuelles (transformations du texte par la version) et formelles (changements de « mise en livre »), on explore un âge encore méconnu de l’histoire de la traduction, qui coïncide avec la vogue de l’espagnolisme en France, en analysant l’impact des discours et des pratiques scripturales et éditoriales des traducteurs sur la conception et l’esthétique de l’activité traductrice et, plus largement, le métier littéraire. 

Cette étude se comprend donc comme une contribution à l’histoire de la littérature européenne qui se donne pour triple objectif d’offrir une synthèse nouvelle de la diffusion du livre espagnol dans la France du premier XVIIe siècle, de mettre au jour les mécanismes socio-culturels qui soutinrent l’hispanophilie littéraire qui se déclara à la même époque, enfin d’analyser l’esthétique et les principes de l’écriture en traduction antérieurs à l’âge classique français. 

Principales activités scientifiques 

— En charge d’un programme de recherche quadriennal à la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France : « Reconstitution et inventaire de la bibliothèque de Gaston d’Orléans », sous la direction de Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve (de 2012 à 2016) 
— En charge d’un programme de recherche annuel au département Littérature et art (service de littératures étrangères) de la BnF : « Enseigner et apprendre l’espagnol en France aux XVIe et XVIIe siècles : les premiers ouvrages didactiques de l’espagnol à destination des Français » (de 2011 à 2012) 
— Co-organisatrice du séminaire Polysémie – Littérature, arts et savoirs à la Renaissance et au premier XVIIe siècle, hébergé à l’École Normale Supérieure de Paris (depuis 2014) 
— Membre de l’Équipe d’Histoire des Savoirs à la Renaissance, hébergé par l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (depuis 2012) 

Choix de travaux, publications, communications

- La Bibliothèque de Gaston d’Orléans (1608-1660). Catalogue des livres manuscrits & imprimés identifiés dans les fonds patrimoniaux et les ventes publiques, avec une description des reliures. [806] p. en 2 vol. : tome I [Catalogue] de XXIII-542 p. ; tome II [Annexes & index] de 241 p. (non publié, déposé à la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France en juillet 2016).  
- « Ambrosio de Salazar : traduire pour enseigner une langue » [in] Histoire des traductions en langue française. XVIIe-XVIIIe siècles, dir. Annie Cointre et Yen-Maï Tran-Gervat, Lagrasse, Éd. Verdier, 2014, p. 146-151.
- « Les succès du roman espagnol en France et l’attrait pour la langue espagnole dans les années 1610 », [in] Le Roman français au temps d’Henri IV et de Marie de Médicis (1611-1623), dir. Franck Greiner  [Actes des journées d’études internationales organisées par le laboratoire ALITHILA, Université Lille 3 (3 juin 2013 et 2 juin 2014)], Paris, Classiques Garnier, collection « Lire le XVIIe siècle », 2016, p. 56-70.
- « Pour voyager, sans crainte de se mouiller les pieds, jusqu’aux monts Pyrénées. Les livres d’apprentissage de l’espagnol en France au XVIIe siècle, des manuels de langue au service de la représentation du savoir », Revue de la Bibliothèque nationale de France, n°48, novembre 2014. 
- « La fortune littéraire d’un disgracié exilé : les lettres d’Antonio Pérez publiées en France de son vivant », [in] Relier, délier les langues : formes et défis de l’écriture épistolaire (Moyen-Âge – première modernité), dir. Cristina Panzera, Elvezio Canonica, Agathe Sultan [Actes du colloque international organisé par l’EA4593 clare et l’EA 3656 ameriber, Instituto Cervantes/Université Bordeaux Montaigne (19-20 mai 2016)], à paraître.  
- « Les impressions provinciales au miroir de la librairie parisienne : concurrence ou synergie ? L’exemple de la diffusion française des œuvres de Quevedo », communication prononcée le 16 octobre 2014 dans le cadre du 33e congrès annuel de la SE17 [Society for Interdisciplinary French Seventeenth-Century Studies / Société d’études pluridisciplinaires du dix-septième siècle français], sur le thème « From places to spaces / Du lieu à l’espace » (University of Werstern Ontario ; London, Canada). 
- « Les méthodes des historiens du livre au service de la recherche en littérature. Quelques réflexions méthodologiques sur les hybridations disciplinaires », communication prononcée le 17 juin 2016, dans le cadre de la JIJC2016 « Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité. Quelles méthodes pour quels enjeux ? » (Université de Lorraine, Nancy)

Mots-clés

littérature du XVIIe siècle – espagnolisme – traduction – histoire du livre et de l’édition – bibliographie matérielle – bibliométrie – circulation des textes et des idées 

 

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01/07/2024 - Français