Keke VILABELDA
Peinture
Artiste boursier de la Ville de Valence (Espagne)
Keke Vilabelda est diplômé de l'Universitat Politècnica de Valencia en 2009 et de l’Université des Arts de Londres - Central Saint Martins en 2011. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles en Espagne, au Royaume-Uni, en Belgique, en Pologne, en Colombie et au Mexique. Il a également été présenté dans des foires et des expositions collectives en Chine, en Allemagne, aux États-Unis, en Italie, en France, au Portugal, en Roumanie et en Suisse.
Il a reçu des prix et des bourses d'institutions telles que : Saatchi NEW Sensations, BMW Ibérica, la Real Academia de San Carlos, ou encore le gouvernement espagnol. Il a été invité à participer à plusieurs résidences artistiques : Fundación Casa Wabi (Oaxaca), Campos de Gutierrez (Medellín) et Zona_seis de Luis Adelantando (Mexique).
Keke Vilabelda s'intéresse à la façon dont nous construisons et regardons le monde d'aujourd'hui, avec des allées et venues entre le physique et le virtuel. Il explore différentes villes et réfléchit à leur matérialité hétérogène autant qu’aux aspects formels qu’elles partagent. Ses œuvres nous racontent comment le paysage se compose et se vit au fil du temps.
Couche après couche, sa peinture fonctionne comme une métaphore parfaite de la croissance urbaine. Par l'interaction des matériaux de construction avec les nouveaux médias et techniques, le mélange du ciment et du plâtre avec les technologies numériques, il génère des peintures post-photographiques qui transcendent leur propre matérialité.
Projet en résidence
Bien qu’il fasse intervenir la peinture comme support principal, CRACKING LAYERS - le projet de Keke Vilabelda à la Casa de Velázquez - est profondément multidisciplinaire dans ses techniques et procédés. Initiées in situ, au cœur même de la ville, les œuvres sont ensuite développées en studio. Ce processus de travail particulier, de la rue à l'atelier, injecte aux pièces une composante performative non explicite qui donne lieu à un dialogue intime entre la ville et la peinture, également matérialisé par un jeu de citations superposées à l’intérieur de l'œuvre.
Le titre du projet fait référence au concept de palimpseste, selon lequel les textes sont grattés et superposés, préservant les traces des écritures précédentes, permettant parfois leur lecture partielle. Extrapolée au contexte du tissu urbain, cette idée constitue l'essence même du projet de Keke Vilabelda : une ville n'est rien d'autre qu'une superposition de couches qui, mise au jour, nous montrent les traces de ce qui, avec le temps, a été caché ou annulé.
En utilisant principalement le ciment et le plâtre, il convoque avec force deux matériaux symboliques qui constituent l'épiderme de toute ville moderne. Ainsi, une correspondance métaphorique s'établit entre deux peaux : celle de la ville et celle de la peinture. Chaque surface soulignant ainsi in fine l'importance du toucher dans notre compréhension du monde.
kekevilabelda.com