Vernissage le lundi 10 juin à 19h00
Exposition du 11 juin au 8 juillet - Du lundi au dimanche : 10h00-20h30
Lieu : Real Jardín Botánico - CSIC
Invernadero de los Bonsais
Plaza de Murillo, 2 - Madrid
Entrée: 4€
Présentation
À partir d'une approche fondée sur la recherche, l'œuvre de Clément Verger questionne l'apparente naturalité des paysages qui nous entourent.
Ici, la photographie sert d'outil pour lire et analyser les mécanismes complexes de l'Anthropocène, époque de l'influence des êtres humains sur leur environnement naturel.
Dans Endeavour, projet initié au Portugal en 2016, Verger utilise le cas de l'introduction de l'eucalyptus en Europe comme exemple du phénomène du transport et de l'implantation des espèces dans le monde.
Le projet Endeavour emprunte son nom au voilier de James Cook, qui a pris la mer en 1768, de l'Angleterre jusqu’à Tahiti, pour observer et documenter le transit de Vénus devant le soleil. Une fois ce premier objectif atteint, l'expédition s’est ensuite dirigée - sous les ordres de la Royal Society – vers le Pacifique Sud à la recherche de la mythique Terra Australis Incognita. De ce voyage, le jeune Joseph Banks, naturaliste et important support financier de la mission, rapporta les premiers spécimens d'eucalyptus en Europe.
Aujourd'hui, l'Eucalyptus Globulus couvre environ 7% du territoire portugais. Cette monoculture s'étend maintenant à l'Espagne et au reste du monde, modifiant depuis des décennies le paysage et la biodiversité.
L’exposition d'Endeavour - L’eucalyptus, un cas d’étude, nous entraîne au cœur d'une étude visuelle où les codes du protocole scientifique sont mélangés à des regards plus larges et suggestifs. Le photographe nous invite à le suivre à travers les interstices de l'intervention humaine et à reprendre avec lui un rôle fondamental d'observateur autour d'une question, en définitive, simple mais essentielle : qu'est-ce qui, à l'heure actuelle, peut encore être appelé nature ?
En section officielle du festival PHotoEspaña et dans le contexte évocateur et significatif des Jardins botaniques royaux, l'exposition souligne in fine le lien étroit entre la création photographique et le travail du chercheur et les approches des sciences naturelles.