FEMMES EN MIGRATION

Conférence hybride

11MARS 2022, 19:30
Institut français de Madrid
Conférence
Artistes et chercheur.ses de la Casa de Velázquez


Le vendredi 11 mars à 19h30

Gratuit - Inscription préalable obligatoire
Inscription via le formulaire web


À l'Institut français de Madrid
C/ Marqués de la Ensenada, 10


Org. : Casa de Velázquez, Institut français de Madrid, Madrid Institute for Advanced Study

Avec : Carmen Ayala Marín (peintre), Daniela Delgado Viteri (vidéaste), María Hernández Carretero (antrhropologue), Emmanuelle Hellio (sociologue), Thomas Posado (politologue), Paul Bernard-Nouraud (historien de l'art)

   

La Casa de Velázquez, le Madrid Institute for Advanced Study et l'Institut français de Madrid s'associent pour proposer au public une conférence d’un genre nouveau : une tertulia de groupe qui réunit chercheur.ses et artistes autour d'un grand thème d'actualité.

Un espace où la solidité scientifique sous-tend une réflexion plus humaine et sensible, dans une perspective résolument transversale et participative. L'objectif est de renouveler la réflexion sur des questions et des préoccupations contemporaines, tant du côté des intervenants que pour le public.

À l’image de la multidisciplinarité de la Casa de Velázquez, l'événement cherchera à renouveler le format même de la conférence. À mi-chemin entre la table ronde, le laboratoire d'idées et la rencontre, elle donnera également lieu à des performances artistiques en direct et se conclura par un forum ouvert, encourageant le dialogue avec le public.

 

Femmes en migration

Pour la première session de ce format inédit, 6 intervenant.es se réuniront autour du thème des femmes en migration.


Tout commence par une réflexion face à un tableau de Carmen Ayala Marín* : "Une femme entre en mue – tombent alors sa robe de flamenco, son uniforme de femme de ménage, ses gants de vaisselle et son masque de feria. Elle change d'identité. D'un geste, s’ouvre une sphère, des roses, se révèle à travers le monde à travers le rideau de douche - alors, elle s'échappe".

Hautement évocatrice, profondément symbolique et de portée universelle, cette toile sert de passerelle vers une mise en perspective plus large de la migration des femmes.

Selon les Nations unies, les femmes représentent 51 % des flux migratoires. Souvent accompagnées de leurs enfants, elles hésitent de moins en moins à partir seules. Cependant, la migration des femmes est un parcours semé d'embûches. Elles sont confrontées à des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Une fois qu’elles arrivent dans le pays d'accueil, leur situation reste compliquée. Les conditions de travail pénibles, l'exclusion sociale et l'exploitation dont elles font l'objet sont souvent leur quotidien.

Ainsi, dans un kaléidoscope d'images, d'imaginaires et de matériaux inédits issus de leur travail de chercheur.ses et d'artistes, les participant.es – chacun.e à partir de sa spécialité et de son champ de recherche – cherchent à évoquer la superposition du sexisme et du racisme qui composent les figures stéréotypées avec lesquelles on catégorise les femmes migrantes.

Les intervenant.e.s soulèveront, d'un point de vue tant féministe que matériel, l'exploitation à laquelle elles sont soumises. Les interventions mettront en évidence le paradoxe de l’absence-présence ; abordant également les résistances, les subjectivités et les délivrances que ces femmes génèrent au sein des contextes frontaliers.

 

 

 

* Carmen Ayala Marín, Bien dans sa peau, óleo sobre lienzo, 190 x 160 cm, 2021, Madrid.

 

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