Giovanni BERTELLI

Composition musicale


 

 

Biographie

Giovanni Bertelli naît à Vérone (Italie), où il obtient les prix de piano et composition, ainsi qu'une maîtrise en philosophie. En 2007 il remporte le deuxième prix au concours international Valentino Bucchi de Rome et en 2008 il est parmi les finalistes du concours Alea III de Boston. À partir de la même année, il intègre la classe de Stefano Gervasoni au Conservatoire de Paris. Il poursuit ensuite sa formation à l'Ircam entre 2010 et 2012. Actuellement, il travaille avec Frédéric Durieux et Marc Battier dans le cadre du doctorat SACRe à l’université PSL de Paris. Sa thèse concerne l'intégration des mouvements physiques des interprètes dans l'écriture musicale.

Ses partitions ont été jouées par le quatuor Arditti, le quatuor Tana, Neue Vocalsolisten Stuttgart, Court-Circuit, Ascolta, Divertimento, Bit20, Alea III, Contemporary alpha, dans des festivals comme la Biennale di Venezia, Manifeste, MATA, MDI, Musica-Strasbourg, Settimana musicale di Stresa, Rondò Milano, Sommer in Stuttgart etc. Il a collaboré avec des musiciens comme Michael Alber, Alda Caiello, Matteo Cesari, Francesco Filidei, Sandro Gorli, Emanuele Torquati, Pierre-André Valade, Jean-Philippe Wurtz. Parmi ses commanditaires il y a des institutions telles que Radio France, Biennale di Venezia et Musik der Jahrhunderte.

En 2016 il est nommé compositeur en résidence de l’ensemble Divertimento ; à l’issue de cette collaboration, l’ensemble lui a dédié un CD monographique, paru en 2017 pour le label Stradivarius. Ses partitions sont publiées par les éditions Suvini Zerboni et BabelScore.

 

Projet 

 Le projet en résidence de Giovanni Bertelli concerne la création d’une musique pour le court-métrage muet « Un chien andalou », premier film réalisé par Luis Buñuel en 1929 avec la collaboration de Salvador Dali.

Admiratif de la production de Buñuel, il y retrouve notamment des motifs dont il se sent particulièrement proche : le détournement d’éléments habituels et à l’apparence triviale ; le climat onirique qui traverse beaucoup de ses films ; surtout, un certain goût pour la provocation et le sarcasme, qui cache en réalité une féroce critique des conventions sociales, leur absurdité et l’oppression qu’elles engendrent. « Un chien andalou » regroupe tous ces thèmes et se distingue en plus comme l’un des témoignages les plus violents et bouleversants du cinéma surréaliste.

La bande-son originale du film - choisie par Buñuel en 1960 - se limite à fournir un décor qui ne sert qu’à remplir un vide acoustique. Bertelli se penche ainsi sur une réécriture de l’accompagnement musical du film, instaurant un rapport dialectique avec les images, dans le souci d’élargir l’esthétique surréaliste du film au monde acoustique.

Bien plus qu’un simple commentaire sonore en remplacement de la bande originale, le projet s’oriente autour de deux axes. D’un côté, l’écriture d’une pièce pour instrumentistes et électronique en temps réel, conçu comme un tableau vivant et accompagné d’une réflexion sur la gestique, chorégraphiée et synchronisée. D’autre part, il s’orientera vers une installation avec les objets utilisés dans la pièce qui, dans une sorte de « nature (non) morte » commandée grâce au logiciel Arduino, interrogera le film à travers un discours détourné, à la fois visuel et sonore, pour briser le « quatrième mur » qui enclot le court-métrage.

 

giovannibertelli.it
soundcloud.com/giovanni-severo-bertelli

 

PODCASTS
30/06/2024 - Français