[ARCHIVE] Artistes boursiers 2023
2023
Daniel DE LA BARRA
Bourse Fundació Miró Mallorca - Casa de Velázquez
En résidence du 1er de mai au 28 juillet 2023
Arts visuels - Daniel de la Barra réalise une recherche sur les processus de colonisation interne dans le sud de l'Europe pendant la période de construction identitaire sous le fascisme.
Pendant sa résidence à la Casa de Velázquez, il se concentre sur la première phase du remake du film de propagande España se Prepara (Francisco González de la Riva y Vidiella, 1949). La recherche est fondée sur des contacts avec quelques-uns des 300 villages de cette colonisation, qui forment aujourd'hui deux paysages fondamentalement critiques : les grandes monocultures industrielles qui exploitent le travail des saisonniers et l'Espagne vidée de ses habitants.
Le travail filmique est basé sur l'idée de la vista de águila (vue d'aigle), jouant sur le double sens du regard satellite qui reformule, coupe et fragmente, à la manière des grandes natures mortes et, d'autre part, le regard du pouvoir, renvoyant au symbolisme fasciste de l'aigle impérial.
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Camila FABBRI
Résidence de création littéraire à la Casa de Velázquez
Festival Eñe & Cuadernos Hispanoamericanos - AECID
En résidence du 20 septembre au 20 décembre 2023
Littérature - Camila Fabbri travaille sur deux projets parallèles. D'une part, elle termine son premier roman de fiction, La reina del baile, qui sera bientôt publié. Un roman qui résulte de l'écriture d'un bref récit, puisque Camila Fabbri écrit des nouvelles depuis qu'elle a commencé à publier en 2015, avec son premier livre Los accidentes.
D'autre part, elle commence à développer un autre projet de livre. Il s'agit cette fois d'un projet de non-fiction qui tourne autour de la figure du musicien argentin Charly García. Le livre ne cherche pas à fournir des données biographiques sur l'artiste, mais tente de capturer l'essence du fanatisme argentin envers certaines icônes populaires : le péronisme, le rock, la mémoire.
À partir de ces conversations avec différents fans de l'idole, Camila tente d'expliquer à une génération ce que signifie être devenu adulte dans un pays qui aime ses représentants artistiques. Que se passe-t-il lorsque nous entendons les premiers accords d'une chanson aussi constitutive que Inconciente colectivo (Yendo de la cama al living room, 1982) ou Los dinousarios (Clics modernos, 1983), la musique représentative du retour de la démocratie. Les accords constitutifs de la nouvelle vie en liberté.
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Manon GUICHARD
Prix de Madrid - ENSBA Lyon - Le Signe
En résidence du 16 octobre au 16 décembre 2023
Graphisme - Les écritures asémantiques sont des écritures qui ne semblent pas, en apparence, avoir de sens. Elles font l'objet d'un intérêt croissant, et de nombreux livres sur le sujet ont été édités ces 5 dernières années. Cependant, ces livres spécialisés ne parlent pas de la pratique asémantique riche des poètes espagnols des années 1960-70.
Durant cette résidence, Manon Guichard cherche à comprendre les raisons de cette absence pour écrire un article et montrer les travaux de ces poètes en dehors de l'Espagne. Aussi, elle développe sa pratique personnelle des écritures asémantiques sous la forme d'une anthologie d'écritures manuscrites et de photographies.
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Élise HALLAB
Bourse CVZ - Département de Loire-Atlantique
En résidence du 16 janvier au 16 avril 2023
Arts plastiques - En arpentant le paysage, Élise Hallab glane au gré des saisons feuilles, fleurs, fruits, écorces, matériaux utilisés pour la fabrication des couleurs. À partir de ses récoltes, elle obtient un jus coloré généralement utilisé comme encre de sérigraphie.
Les aplats de couleurs s’organisent et se répondent comme on composerait un jardin. L’œil se promène dans ces subtiles nuances comme il le ferait dans les différents plans d’un paysage. Après un temps de contemplation, il est alors possible de capter les chaleurs, nuances et tonalités propres à chaque aplat coloré.
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Julia HUETE
Bourse CVZ - Fundació Miró Mallorca
En résidence du 16 janvier au 16 avril 2023
Arts plastiques - Le projet développé par Julia Huete à la Casa Velázquez prend la forme d'un essai plastique lié au corps et aux vêtements.
Le traitement de ce sujet découle de l'intérêt porté à deux aspects de l'habillement : la pudeur et l'ornement. Le désir de mettre en valeur ou de dissimuler certaines parties du corps devient une priorité qui se révèle à travers un choix formel. Les volumes ne s'adaptent pas à la forme du corps mais en construisent une autre, idéale.
Dans ce travail, l'artiste n'a pas pour intention de reproduire littéralement des vêtements, mais de réaliser une série de pièces tridimensionnelles inspirées de ceux-ci, entièrement ou ne partie, en jouant avec la structure et le volume des corps.
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Isabel PAGLIAI
Prix Casa de Velázquez - FIDLab
Prix OpenECAM
En résidence du 16 janvier au 16 mars 2023
Cinéma - À quoi peut bien rêver la serveuse du bar de l’hôtel Haebangsan, lorsque les clients sillonnent les rues de Pyongyang ? Elle qui vient tout juste d’avoir 30 ans, peut-elle encore espérer une vie meilleure ? Quels sont ses rêves ? Elle habite pourtant déjà à Neverland, le pays rêvé des « Enfants Perdus », où une petite fille et sa grand-mère venues de la campagne iront bientôt jouer et se perdre.
Dans un pays, la Corée du Nord, où toutes les histoires semblent écrites à l’avance, la cinéaste invite ces trois femmes à investir la ville de Pyongyang comme leur « Pays imaginaire ».
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Diane REYNIER
Prix ENSAD à la Casa de Velázquez
En résidence du 22 janvier au 31 mars 2023
Scénographie et arts visuels - Le travail de Diane Reynier, qui mêle installation, vidéo et performance, aborde le rapport à ce qui est filmé en menant une réflexion sur les outils et dispositifs de captation.
Au sein de la bibliothèque de la Casa Velazquez, elle va recontextualiser un dispositif créé pour la performance J’aurais aimé être un brin d’herbe, qui questionnait, sous la forme d’un collage complexe, le principe du vivre ensemble.
Quels dérèglements peuvent être opérés dans cet espace ? Quel genre d’histoire peut-on s’y murmurer ? La main, le geste impliqué par l’objet même du livre, crée un rythme et vient retisser une histoire imaginaire.
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Sarah VIGUER CEBRIA
Bourse Laine et Création [Mobilier National – ADAGP – Casa de Velázquez]
En résidence du 1er juin au 20 octobre (deux séjours d’un mois et demi)
Sculpture textile -Gambusino, projet développé en résidenc epar Sarah Viguer Cebria, consiste en une série de sculptures textiles à la fois autoportantes et en suspension, à partir d’une technique de tissage alliant savoir-faire vernaculaire, fils de laine et lanières de caoutchouc bio-sourcé insérées dans le sens de la chaîne, permettant un assemblage sans couture et une mise en volume par adhérence.
Le pneumatique tend la peau, gonfle le corps et anime chaque structure. Des boucles se forment en lisière et peuvent « s’agripper » entre elles, donnant ainsi naissance depuis des orifices à des organes-ossatures capables de se maintenir et de muter, figures chimériques aux cartilages velus.
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