Viernes 12 de abril - 19:00-20:00
LUGAR:
- CASA DE VELÁZQUEZ - GRAND SALON
C/ Paul Guinard, 3 - Madrid - Ciudad Universitaria
PONENTES INVITADOS:
- Jacques DAMVILLE (Miembro artista 1972-1974)
- Jean-François BOTREL (Miembro científico 1971-1974)
IDIOMA: français
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La succession des censures, des procès, des suspensions de journaux et des condamnations lourdes ne pouvait qu'affermir la volonté d'un peuple d'en finir avec une dictature que la majorité des membres de la Casa ne semblait guère mieux accepter.
Le 1er mars 1974, l'anarchiste catalan Puig Antich était exécuté. En juin, lors de l'inauguration de l'exposition des artistes, l'un d'entre eux, Jacques Damville, fut dénoncé aux autorités pour avoir inscrit sur l'une de ses œuvres : Honte à l'Espagne. Il fut l'objet d'un arrêté d'expulsion, dont le caractère exécutoire put être « assoupli », grâce à l'entremise des responsables de la Casa.
Quand, un an et demi plus tard, le 27 septembre 1975, cinq militants - trois d'extrême-gauche et deux nationalistes basques - furent exécutés à l'issue d'un procès tenu à Burgos, membres et pensionnaires adressèrent une lettre de protestation au Secrétaire d'État aux universités, Jean-Pierre Soisson. « Nous voudrions souligner notre émotion et notre désapprobation... Nous tenons à préciser que notre présence en ce pays ne peut être considérée comme une caution au régime ». Et de demander une intervention du gouvernement français « afin que soient respectés les droits de la personne humaine »
Extrait de Des Palais en Espagne (Chapitre IX : Retour à la Moncloa (1955-1979), Jean Marc Delaunay