Derrière la scène - Pour un portrait anti-iconique

Max Armengaud

11SEPTIEMBRE - 5OCTUBRE 2023
Exposición


DEL 11 DE SEPTIEMBRE AL 5 DE OCTUBRE DE 2023
Entrada libre y gratuita - De lunes a domingo - 10h00-19h00
 

LUGAR:

  • CASA DE VELÁZQUEZ
    C/ Paul Guinard, 3 - Madrid - Ciudad Universitaria

 

Max Armengaud poursuit une démarche dont les enjeux sont esthétiques, humains et patrimoniaux. Son travail n’est pas celui d’une action de communication destinée à la seule « consommation immédiate » des images. À la fois artistique et documentaire, il se situe dans le rapport à la longue durée. Conjuguant le présent au futur antérieur, il a vocation à s’inscrire dans l’histoire, construisant un témoignage et une archive pour le futur.

Son approche artistique s’appuie sur la présence de l’individu, sur sa place dans l’organisation collective, sur sa manière d’habiter sa fonction et d’en investir l’espace. Sa pratique du portrait in situ en favorise l’émergence et la captation. En photographiant conjointement l’individu et son environnement de travail, dans un traitement égalitaire quelle que soit sa position, il aborde l’institution simultanément dans ses dimensions humaine et architecturale, chaque photographie constituant un fragment du portrait collectif qu’il construit. Ainsi, de photographie en photographie, de fragment en fragment, il compose un portrait humanisé de l’institution, au carrefour de l’histoire individuelle et de l’histoire collective.

Opérant derrière la scène de la communication institutionnelle, Max Armengaud interroge la notion même de portrait. Par son traitement formel de la figure, conjugué à la fragmentation sérielle, il affirme une position anti-iconique, à l’opposé du portrait officiel dont il élargit les codes à la dimension collective. Son œuvre ouvre ainsi un formidable champ de réflexion sur la fonction des institutions, qu’il définit comme des « repères identitaires collectifs », et sur les liens complexes que l’individu noue avec elles.

 

En revenant sur les lieux et les fonctions déjà portraiturés en 1993-1994, pour la première fois Max Armengaud portera à nouveau regard sur un même objet institutionnel à trente ans d’écart. Le portrait de la Casa de Velázquez évoluera ainsi dans une forme en diptyque, rendant explicite ce qui est implicite dans son travail, le rapport à la permanence et à la disparition.

La mise en œuvre aujourd’hui du diptyque « Un portrait de la Casa de Velázquez, 1993-1994 / 2023-2024 » affirme un geste esthétique qui prend doublement date face à l’histoire : face à l’histoire de l’institution d’une part, dans le contexte de célébration de son centenaire, avec notamment la présence de la première femme à sa direction et face à l’histoire du médium photographique d’autre part, ses deux volets se situant exactement à l’articulation du passage de l’argentique au numérique.

 

Max Armengaud

Max Armengaud est né en 1957 à Castres, dans le Tarn. Il commence à photographier en 1974 en autodidacte. En 1978, il rejoint à Paris une troupe de jeunes comédiens rencontrés deux ans plus tôt dans sa région et débute une activité de photographe indépendant dans le milieu théâtral. Il effectue des photographies de spectacle, des portraits de comédien et de metteur en scène, collabore avec la presse et diverses institutions théâtrales, notamment le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique dont il sera le photographe officiel de 1981 à 1993.

Parallèlement à cette activité, il développe une démarche personnelle à partir de sa pratique du portrait. Depuis 1986, il poursuit un travail de dévoilement et de confrontation d’institutions célèbres, autant de repères identitaires habitant notre imaginaire collectif dont il questionne le champ de visibilité. Il a réalisé un portrait de l’Opéra de Paris, de la Cité du Vatican, de la VillaMédicis, du Château de Prague, des arènes de Madrid, du Palais de l’Élysée, de la Casa de Velázquez, de la mairie de Marseille, de l’Assemblée nationale, du Mont Saint-Michel et du Rugby Club Toulonnais…

Max Armengaud a été pensionnaire de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 1990-1991, puis membre de l’Académie de France à Madrid - Casa de Velázquez de 1993 à 1995. Il a bénéficié d’une bourse Léonard de Vinci du Ministère des Affaires Étrangères en 1992 et de l’Aide individuelle à la création du Ministère de la Culture en 1997.

Son travail a été présenté lors d’expositions personnelles et collectives en France et à l’Étranger. Ses photographies font partie de collections publiques et privées. Max Armengaud enseigne la photographie à l’école supérieure d’art et de design Marseille Méditerranée depuis 1999.

 

 

Crédit photo : Max Armengaud, Le Patio de la Casa de Velázquez, le 19 mai 1994 - Série Chapitre 5 : Un portrait de la Casa de Veláquez, 1993-1994

 

 

 

 

 

 

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