Org.: Instituto Francés de Estudios Andinos, Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos, Casa de Velázquez, UNED
Coll.: Instituto de Ciencias de la Naturaleza, Territorio y Energías Renovables, Institut des Amériques, Universidad Nacional Mayor De San Marcos (UNMSM), Pontificia Universidad Católica del Perú (PUCP)
Contexte institutionnel et objectif
La huitième édition des Journées des Jeunes Américanistes (JJA) 2017 est une initiative des doctorants et jeunes docteurs de diverses institutions européennes et latino-américaines : l'Institut Français des Études Andines (IFEA), le Centre des Études Mexicaines et Centre-américaines (CEMCA), la Casa de Velázquez, l’Université Nationale d’Éducation à Distance (UNED) la Pontificia Universidad Católica del Perú (PUCP), l'Institut des Amériques (IdA) et l'Universidad Nacional Mayor de San Marcos (UNSM).
Les Journées des Jeunes Américanistes sont un événement organisé par et pour les universitaires qui sont au début de leur carrière de recherche, dans le but de proposer un espace de discussion interdisciplinaire et international, ouvert aux différentes facettes et méthodes des Sciences sociales et humaines. Les huitièmes JJA, “Espaces et lieux des conflits”, se déroulent de façon simultanée à Lima, les 3, 4 et 5 juillet 2017 et à Madrid, les 3 et 4 juillet 2017. Elles seront l'occasion de créer de nouveaux ponts de réflexion scientifique et de collaboration entre l'Amérique Latine et l'Europe.
L'édition 2017 accueillera à la fois des conférences magistrales, des ateliers et une sortie de terrain (à Lima). Cette combinaison est destinée à permettre une production collective au cours ou à la suite de l’événement (bilan oral des journées, article ou dossier scientifique publié dans une revue, etc.). Par conséquent, chaque participant sera invité à présenter son expérience méthodologique et à participer de façon active aux ateliers, en intégrant sa réflexion à la thématique des journées.
Argumentaire scientifique
La proposition scientifique des JJA 2017, Espaces et lieux des conflits, réside dans l'élaboration d'une réflexion collective sur la place des logiques des lieux et de celles des espaces dans le cadre de conflits divers.
Dans les études théoriques, la relation entre lieu et espace a été analysée à partir de différentes perspectives. Certains chercheurs considèrent que ces concepts jumeaux permettent un continuum analytique entre l'expérience intérieure du sujet et le monde extérieur. De ce point de vue, ces deux concepts semblent alors cohabiter : des ensembles de lieux qui appartiennent à des espaces, des espaces qui séparent les lieux, des lieux qui permettent la création d'espaces comme conglomérats de relations ou qui peuvent être considérés comme des espaces de la vie sociale.
Cependant, d'autres chercheurs s'attachent à étudier les tensions qui existent entre le lieu – qui comprend les thèmes de l'identité, de l'appartenance humaine et de la vie quotidienne – et l'espace – qui contient les jeux de forces globales. Ces tensions peuvent être plus fortes lorsque ce lieu et cet espace sont animés ou gérés par des dynamiques antagoniques. Ce choc peut se produire à différents niveaux, du local à l'international, du matériel à l'idéal, et souvent en émergeant d'un conflit entre la gestion d'un lieu et les acteurs qui se situent à des échelles différentes.
L'Amérique latine est traversée par des conflits armés internationaux et nationaux, politiques, sociaux et environnementaux. Elle est également sujette à des confrontations autour de la mémoire de ces conflits. Penser les conflits à partir des concepts de lieu et d'espace permet ainsi de renouveler les études consacrées à ce thème en réfléchissant sur les acteurs, leurs réseaux et la modélisation visuelle de ces derniers, la gouvernance et les mobilisations sociales qui s'observent et agissent au sein de cette scène géographique, historique et sociale.
Nous proposons d'explorer le thème général au travers des trois axes thématiques suivants :
1. Politiques environnementales et conflits locaux.
Il existe des interactions et parfois des tensions produites par le décalage des échelles entre les politiques environnementales, qui se situent dans un processus d'internationalisation, et la réalité locale. Mais, d'un autre côté, les conflits localisés peuvent avoir une incidence sur cet espace de décisions politiques. C'est de cette contradiction que résulte l'intérêt d'analyser le processus d'internationalisation des politiques environnementales par le biais de l'étude locale de conflits environnementaux très présents en Amérique latine et en Europe.
2. Conflits de l'espace international et lieux frontaliers
Les tensions, guerres ou conflits internationaux peuvent donner lieu à une confrontation entre des États ou des Empires pour l'administration d'une frontière, mais les tensions existent aussi entre les nouveaux et les anciens acteurs de l'espace international (États, organisations internationales, ONGs, entreprises, etc.) et les acteurs locaux, comme les habitants des frontières. La gestion, la cartographie, et le contrôle des franges frontalières impliquent un dialogue constant entre un espace lointain et parfois nébuleux, et différents lieux qui n'ont parfois que peu de points communs.
3. Espace démocratique et mobilisations sociales
Les relations conflictuelles qui peuvent exister entre la sphère de gouvernance et les mouvements sociaux se manifestent dans des lieux physiques. Au-delà des affrontements entre l'espace de la représentation démocratique et les mobilisations collectives, il est souvent possible d'observer la forme que prennent ces types de résistances et, parfois, de compromis réciproques entre les dimensions institutionnelles et citoyennes. Par exemple, les lieux de mémoire mis en place dans un contexte post-conflit en Amérique latine constituent souvent un espace qui ne cesse d'être conflictuel et qui cristallise les tensions et la polarisation de la société.
Instructions pour l'envoi des propositions
Les candidats devront compléter le formulaire avec toutes les informations indiquées et l’envoyer à l’adresse suivante jovenesamericanistas2017@gmail.com avant le 20 Avril.
Les propositions sont acceptées en français et en espagnol, mais les journées seront réalisées en espagnol. Les résultats de la sélection seront communiqués à partir du 3 Mai.
Les candidats sélectionnés devront ensuite réaliser un travail préliminaire sur leur thème de recherche pour alimenter les travaux de groupe durant les journées.
Conditions pratiques à Lima
A Lima, les journées auront lieu à l’Université Catholique du Pérou (PUCP). Les organisateurs offrent, pour les participants extérieurs à Lima, un logement partagé pour les nuits du 2, 3 et 4 juillet 2017. Tous les participants recevront deux déjeuners au cours des journées. Les déplacements à Lima pourront, dans quelques cas, être pris en charges par les institutions organisatrices. Il est recommandé aux candidats d'obtenir des financements complémentaires auprès de leur propre institution.
Conditions pratiques à Madrid
A Madrid, les journées auront lieu à la Casa de Velázquez en partenariat avec l’Université Nationale d’Éducation à Distance (UNED). Les organisateurs offrent, pour les participants extérieurs à Madrid, un logement partagé pour les nuits du 2 et 3 juillet 2017, ainsi que deux déjeuners.
Comité scientifique et d'organisation
Michel BERTRAND, Directeur de la Casa de Velásquez
François BIGNON, Coordinateur Institut des Amériques, Lima
Sofía CASTRO, Doctorante PUCP
Audrey CHÉRUBIN, Doctorante CEMCA
Soizic CROGUENNEC, Post-doctorante Casa de Velázquez
Dorothée DELACROIX, Post-doctorante Casa de Velázquez
Françoise LESTAGE, Directrice CEMCA (UMIFRE 16, USR 3337)
José Manuel MAMANI, Doctorant (UNMSM, UMR 8586)
Quentin MARCHAND, Volontaire International et Doctorant IFEA (UMIFRE 17, USR 3337)
Evelyne MESCLIER, Directrice IFEA (UMIFRE 17, USR 3337)
Lucie MIRAMONT, Doctorante IFEA (UMIFRE 17, USR 3337)
Nicolas MORALES, Directeur d'études, Casa de Velázquez
Ana Maria RIVERA MEDINA, Professeure du département d’Histoire Médiévale, UNED