COORD. : Jesús IZQUIERDO MARTÍN (Universidad Autónoma de Madrid), Frédérique LANGUE (CNRS-IHTP), Evelyne SÁNCHEZ (CNRS-IHTP)
ORG. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Universidad Autónoma de Madrid, Institut d’histoire du temps présent (IHTP), International Research Network CNRS-InSHS
LIEU :
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CASA DE VELÁZQUEZ
C/ Paul Guinard 3 - Madrid
International Research Network CNRS-InSHS
Les journées pourront être suivies en ligne !
Lien d'accès à la salle virtuelle : univ-paris8.zoom.us
ID de la réunion : 990 8005 5365 - Mot de passe : 989791
PRÉSENTATION
Dans l’espace public, les questions mémorielles ont pris une importance croissante, au-delà de la dimension patrimoniale, voire muséographique, bien connue du sujet, et d’un effet de mode historiographique persistant. Elles sont devenues, sur le plan collectif, l’un des enjeux les plus significatifs d’une histoire du temps présent, confrontée à la recherche de la vérité et de la justice, très souvent portée par des acteurs extérieurs à l’écriture professionnelle de l’histoire, ceux-ci étant largement institutionnels. En partie dévalorisé par sa surutilisation, le terme « mémoire » reste néanmoins un indicateur essentiel du caractère démocratique des sociétés en question.
Le rapport à des passés traumatiques, plus ou moins récents, pose également la question de « comment gérer » ces expériences tragiques, c’est-à-dire des modes de résilience qui permettent aux victimes et aux témoins d’agir ou de survivre dans les sociétés dites « de mémoire » et leurs « commissions de vérité ». Cette rencontre se concentrera donc sur un bilan provisoire des études mémorielles dans notre domaine, sur les usages déformés du passé qu’elles posent, et sur les controverses qui surgissent souvent en dehors de la salle de classe (sujet de l’histoire publique), avec des interférences marquées de la politique et même des idéologies du moment.
D’où les deux axes centraux de cette rencontre : les excès mémoriaux dans l’espace public (y compris la démolition de statues et de monuments et le transfert d’archives) et la falsification de l’histoire et la manipulation conséquente de la mémoire en faveur d’une histoire officielle, y compris les contextes des commissions de vérité et de justice — et le problème des « victimes » — et des commémorations.