Présentation
Durant l’époque moderne, les monarchies ibériques disposaient de divers instruments pour contrôler les officiers du roi. L’objectif était non seulement de punir les mauvais agents mais également de prévenir les déviances et, le cas échéant, de réformer les institutions inspectées. Ce colloque, qui se situe au croisement d’une histoire sociale de l’administration et des récentes inflexions historiographiques sur la corruption, entend analyser les dynamiques sociales conditionnant les rapports entre justice et gouvernement sous l’Ancien Régime.
L’enjeu de ce colloque est d’interroger les liens entre action judiciaire et politique en montrant comment, dans certaines conditions, les enquêtes visant des officiers engendraient des réformes de l’appareil monarchique. Dans le but d’affiner la typologie de ces réformes, il est nécessaire de partir des pratiques des acteurs en s’inspirant d’une analyse sociale des institutions.
Une telle approche doit permettre de mieux rendre compte à la fois de la diversité des profils des acteurs participant à ces processus politiques, et du travail d’ajustement quotidien mis en oeuvre par les contemporains pour adapter les institutions aux exigences du pouvoir royal.