LIEU :
- CASA DE VELÁZQUEZ - GRAND SALON
C/ Paul Guinard, 3 - Madrid - Ciudad Universitaria
INTERVENANTE INVITÉE : Sandra GAYOL (Chercheuse au CONICET, professeure à l'Universidad Nacional de General Sarmiento et membre du Comité international scientifique du MIAS)
LANGUE : Espagnol
Réservation préalable obligatoire à travers ce lien
Au-delà des formats habituels de ses manifestations artistiques et scientifiques, la Casa de Velázquez ouvre un nouvel espace de dialogue qui, reprenant l'esprit de la pratique sociale de la "tertulia", vise à proposer des rencontres régulières avec des personnalités de premier plan liées à la création ou à la recherche. L'atmosphère accueillante de notre Grand Salon offre un cadre intime à ces rencontres, conçues pour des conversations de proximité avec les invités sur leurs sujets de prédilection.
Le fil conducteur de ces discussions est la question de la créativité, entendue au sens large comme un concept hétérogène qui désigne la capacité à créer des objets, des idées, des solutions nouvelles, et qui s'applique non seulement, et certainement pas en premier lieu, aux pratiques artistiques, mais aussi à tous les domaines de la connaissance, de la science et de la vie.
TERTULIA II
DOLOR COLECTIVO Y POLARIZACIÓN POLÍTICA
À l'occasion de la venue à la Casa de Velázquez de Sandra Gayol, membre du Comité international scientifique du MIAS, l'éminente chercheuse présentera sous forme de conversation, son domaine de recherche actuel, la mort d'Eva Perón, en soulignant comment ce nouveau sujet est apparu et s'est imposé dans sa carrière scientifique et comment elle l'aborde d'une manière particulièrement innovante.
La mort d'Eva Perón, le 26 juillet 1952, alors qu'elle était au sommet du pouvoir politique en Argentine, a marqué la fin de sa vie biologique brève et intense, mais a également servi de grand condensateur de normes émotionnelles distinctives et d'expressions d'appartenance au péronisme et d'anti-péronisme radicalisé.
À partir d'une gigantesque archive de télégrammes de condoléances, de lettres écrites au président Juan Perón, de poèmes, de chansons, de journaux et de revues officiels, de discours de dirigeants politiques, de deux courts métrages, de revues commerciales et de publications d'opposition publiées en Uruguay, au Brésil et au Chili, l'impact indélébile de l'expérience péroniste et de ses conséquences dans le cône sud est révélé, ainsi que la dimension sensorielle de la mort publique la plus spectaculaire de l'Argentine contemporaine.
L'INVITÉE
Sandra Gayol
Sandra Gayol est chercheuse principale au sein du Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET), professeure titulaire à l'Instituto de Ciencias de la Universidad Nacional de General Sarmiento (UNGS) et professeure au doctorat en sciences sociales UNGS-IDES, en Argentine. Ses domaines de recherche sont l'histoire sociale et culturelle de la criminalité, l'honneur et les sociabilités urbaines aux XIXe et XXe siècles, et la politique de la mort au XXe siècle.
Elle travaille actuellement sur la relation entre les masses, les émotions et la politique, en se concentrant sur des cas du Cône Sud. Elle est membre du réseau Política de masas y cultura de masas en América Latina et du réseau Imagen de la muerte y del morir en el mundo Ibero-americano.
Crédit visuel : Argentina Archivo General de la Nación Dpto. Doc. Fotográficos, Funeral de Eva Perón, agosto de 1952