Coord. : Claire BOUVIER (Université Lille 3) Pierre-Antoine FABRE (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
Org. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), École des hautes études en sciences sociales (Paris) / Césor, EA 4074 (CECILLE, Université Lille 3), Universidad Complutense de Madrid
Lieu :
Universidad Complutense de Madrid
Facultad de Geografía e Historia - Sala de Grados
Avenida del Profesor Aranguren s/n.
28040 Madrid
Entrée libre et gratuite
Présentation
Cette rencontre se propose d’interroger les liens entre le monde ecclésiastique et ses valeurs, et le monde littéraire tel qu’il émerge dans les sociétés d’Ancien Régime, plus spécifiquement dans la péninsule Ibérique, afin d’étudier la naissance d’une République sacrée des Lettres. L’écrivain religieux est fréquemment envisagé comme le simple vecteur d’un discours émanant in fine de l’institution religieuse elle-même, qu’elle soit un Ordre régulier ou plus généralement l’Église. Or, l’institution religieuse recouvre-t-elle nécessairement le producteur du texte ? En effet, qu’est-ce qu’être un religieux écrivain — voire « écrivant » — dans la péninsule Ibérique à l’époque moderne ? Peut-on d’ores et déjà parler d’« écrivain religieux » ? Dans quelle mesure l’auteur se fait-il entendre sous le religieux obéissant et sous quelle(s) forme(s) le religieux ne cesse-t-il de se rappeler à l’écrivain ? Comment s’articulent individualité « écrivante » — si individualité il y a — et obéissance à l’institution ? En retour, il convient de ressaisir quelle était la valeur accordée à l’acte même d’écrire au sein de la sphère du sacré.