COORD. : Eve FOURMONT GIUSTINIANI (UMR 7303, TELEMMe, CNRS, Aix-Marseille Université), Luis GONZÁLEZ FERNÁNDEZ (EHEHI-Casa de Velázquez, Madrid), Mathieu GRENET (UMR 5136, FRAMESPA, Institut national universitaire Champollion, IUF), Elisabel LARRIBA (UMR 7303, TELEMMe, CNRS, Aix-Marseille Université), Laura PETTINAROLI (Ecole française de Rome), Severiano ROJO HERNÁNDEZ (UMR 7303, TELEMMe, CNRS, Aix-Marseille Université)
ORG. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Ecole française de Rome, UMR 7303 (TELEMMe, CNRS, Aix-Marseille Université), Institut national universitaire Jean-François Champollion, UMR 5136 (FRAMESPA, CNRS, Université Toulouse – Jean Jaurès)
ACCÈS RÉSERVÉ AUX INSCRIT.E.S
Inscriptions closes au 13 septembre 2022
PRÉSENTATION
Depuis la fin du XXe siècle, l'analyse de réseaux occupe une place privilégiée dans le champ de la recherche historique comme dans les sciences humaines et sociales en général. Le "concept" de réseau est polysémique : il est utilisé aussi bien en histoire sociale et politique (réseaux de pouvoir ou d'influence, réseaux institutionnels, familiaux, religieux, clientélaires ou de patronage), qu’en histoire économique (réseaux financiers et marchands, légaux ou non, et leurs infrastructures et flux respectifs), ou qu’en histoire culturelle et intellectuelle (réseaux d'information, transferts idéologiques et artistiques, circulations savantes, réseaux académiques).
Les nouvelles technologies mises à disposition de la recherche historique, souvent groupées sous l’étiquette « d’humanités numériques », ont profondément transformé les méthodologies d’analyse de réseaux, déplaçant de fait le regard sur les objets étudiés et la délimitation même de ceux-ci. La transdisciplinarité et l’hybridation méthodologique sont d’ores et déjà des pratiques installées dans la recherche en histoire, qui fait appel à des approches aussi variées que celles de la microhistoire, de la prosopographie, de l'analyse statistique ou de la visualisation graphique des données : autant d’outils qui se construisent en même temps qu'ils s'expérimentent.
Combinant les approches qualitatives et quantitatives, les échelles macro et micro, l'analyse relationnelle enrichie par ces nouveaux dispositifs de modélisation de corpus et de données permet d’appréhender de façon renouvelée les systèmes complexes de fonctionnement des sociétés du passé, leurs institutions et leurs structures de pouvoir, autant que leurs dynamiques culturelles. Dès lors, plusieurs questions s’imposent : comment les nouveaux outils de recherche disponibles renouvellent-ils la désormais classique « analyse de réseaux » ? Comment l'analyse de réseaux est-elle pratiquée aujourd'hui dans les différents domaines de la science historique ?
Ces questions sont au cœur de l'école thématique qu’organisent la Casa de Velázquez, l’Ecole française de Rome, l’UMR FRAMESPA et l’UMR TELEMMe du 29 novembre au 2 décembre 2022 à Madrid (site de la Casa de Velázquez).
Intitulée Histoire et analyse de réseaux. Objets, méthodes et perspectives, elle s'adresse principalement à des doctorant.e.s, post-doctorant.e.s récent.e.s et éventuellement étudiant.e.s en 2ème année de master, dont le projet de recherche est déjà avancé. Les participant.es seront invités à y présenter leurs travaux et à échanger avec des spécialistes de la question dans le cadre de plusieurs ateliers structurés autour des axes suivants :
- 1 - Concevoir les réseaux : objets et concepts
- 2 - Réseaux, échanges, flux. Nouvelles méthodes d’analyse
- 3 - Prosopographie et analyse de réseaux
- 4 - Modéliser des réseaux culturels
- 5 - Réseaux sociaux, réseaux mémoriels
ENCADRANTS
- Amaya ALZAGA RUIZ
Universidad Nacional de Educación a Distancia - Arnaud BARTOLOMEI
Université Côte d’Azur - Michel BERTRAND
Université Toulouse - Jean Jaurès (FRAMESPA) - Albane COGNÉ
Université François Rabelais de Tours - María Luz CONGOSTO MARTÍNEZ
Universidad Carlos III de Madrid - Maria Pia DONATO
Institut d’Histoire moderne et contemporaine, CNRS-ENS-Paris 1 - Matilde EIROA
Universidad Carlos III de Madrid - José María IMIZCOZ BEUNZA
Universidad del País Vasco/Euskal Herriko Unibertsitatea - Claire LEMERCIER
CNRS-Sciences Po