Cette collaboration aboutira au début de l’année 2024 par l’organisation conjointe de l’exposition « Los viajes del agua ».
Le mercredi 7 juin, Irene Lozano Domingo, directrice générale de la Casa Árabe, et Nancy Berthier, directrice de la Casa de Velázquez, ont signé un accord de collaboration, consolidant ainsi les relations entre les deux institutions et affirmant leur action conjointe en faveur de la recherche artistique et de la diffusion culturelle.
Une collaboration qui trouve son origine dans le travail de Sara Kamalvand (Téhéran, 1975), artiste et architecte qui aborde dans ses projets des questions telles que le changement climatique, l’épuisement des ressources et l’empreinte écologique à travers le patrimoine, la conservation et la mémoire.
Depuis quinze ans, Sara Kamalvand concentre la majeure partie de ses recherches sur les qanats – ou viajes de agua en espagnol –, ancienne infrastructure d’irrigation souterraine créée il y a trois mille ans en Iran. En 2019, bénéficiant d’une résidence artistique à la Casa de Velázquez, Sara Kamalvand tourne son regard vers Madrid, dont les sols abritent également ce même réseau ancestral et invisible, vestige de sa fondation au IXème siècle sous le califat abbasside.
Aujourd’hui, l’architecte irano-canadienne poursuit cette recherche aux multiples échelles dans le cadre d’un doctorat artistique intitulé « Los viajes del agua : del jardín a lo cósmico », sous la cotutelle de la Casa de Velázquez et de l’ENSA Paris-Belleville. Dans ce nouveau chapitre du projet, elle envisage d’étudier comment la mémoire de la ville et la récupération de cette technique ancienne peuvent répondre aux enjeux de la crise écologique actuelle, sans pour autant perdre de vue la dimension plus symbolique et philosophique de ce patrimoine souterrain encore peu connu.
Grâce à l’accord signé par la Casa Árabe et la Casa de Velázquez, les recherches de Sara Kamalvand donneront lieu à une exposition qui sera inaugurée au début de l’année 2024 à la Casa Árabe, offrant au public l’opportunité de se plonger dans les secrets que recèlent encore ces « voyages de l’eau ».