Coord. : António de ALMEIDA MENDES (Université de Nantes), Christophe GIUDICELLI (Université Rennes 2), Aanor LE MOUËL (Université de Nantes), Guida MARQUES (Universidade Nova de Lisboa)
Org. : École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Programme STARACO (STAtuts, RAce et COuleurs dans l’Atlantique, Région des Pays de la Loire, Université de Nantes), EA 1163 (CRHIA, Université de Nantes), UMR 7227 (CREDA, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Coll. : Château des Ducs de Bretagne de Nantes, Institut d’études avancées de Nantes, Red Columnaria
Lieu de la manifestation :
Casa de Velázquez
C/ Paul Guinard, 3
28040 Madrid
Entrée libre et gratuite
De la fabrique locale des empires
Pratiques de l'altérité et constructions politiques. Afrique, Amériques, Asie, Europe (XVIe-XVIIe siècle)
Podcasts
Le Chili colonial dans une conjoncture de recul de conquête à l'aube du XVIIIème siècle
Jimena OBREGÓN
Las indias en la construcción de la sociedad colonial: ajustes y negociaciones en el vocabulario
Elisa FRÜHAUF GARCÍA
¿Fábricas locales del imperio? Las repúblicas de indios en la América Española
Ana DÍAZ SERRANO
Dynamiques sociales et stratégies identitaires en Angola, XVIIe siècle
Mathieu DEMARET
La provincia del Paraguay entre 1537 y 1580. Una frontera entre imperios y generaciones
Guillaume CANDELA
La construction d'une société locale sur l'île de Santiago, archipel du Cap Vert XVI-XVIIIe siècles
María JOÃO SOARES
Présentation
La notion de métissage ibérique a été étroitement liée à la définition d’une première mondialisation et d’un premier temps colonial, celui des empires ibériques à l’époque moderne. Elle renvoie à un processus d’homogénéisation qui résulte des contacts entre « naturels » et « étrangers » à la terre. Cette notion est souvent confondue avec celles de mélange, de mixité, d’hybridité ou de syncrétisme.
L’ambition de cette rencontre est d’interroger la fabrique locale des empires ibériques, en revenant sur les « pas perdus » de leur construction entre le xvie et la première moitié du xviiie siècle. Nous aimerions réfléchir au rôle politique des groupes sociaux différenciés, métissés et/ou indigènes, dans la formation des empires hispanique et portugais, en Afrique, en Amérique et en Europe.
En considérant, plus précisément, les dynamiques de pouvoir dans les espaces de frontière, les interactions avec les entités politiques locales, et les stratégies mises en oeuvre par ces groupes, il s’agit de soulever le problème de l’articulation impériale face aux ajustements entre pratiques politiques et arrangements sociaux locaux, de questionner la cristallisation des catégories coloniales, et de situer autrement les discours locaux d’affirmation et de construction d’une identité sur la base du sang, du lignage, ou de la couleur.