Le 18 février dernier, Katia Boissevain, directrice de l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC), et Nancy Berthier, directrice de la Casa de Velázquez, se sont réunies à Tunis pour signer l’actualisation de la convention du Réseau des Études Maghrébines. Brigitte Marin, directrice de l’École française de Rome (EFR), et Anouk Cohen, directrice du Centre Jacques Berque à Rabat, ont également signé cet accord à distance.
La Casa de Velázquez et l’EFR – toutes deux membres du réseau des Écoles françaises à l'étranger – ont historiquement situé les études maghrébines au coeur de leur tradition scientifique, notamment au travers d'un fort engagement archéologique dans cette région.
La création du Réseau des Études Maghrébines en 2011 a permis d'associer l'action des deux institutions à l’expertise en sciences humaines et sociales et en études maghrébines de deux UMIFRE : l’IRMC, présent en Tunisie, Algérie et Libye, et le Centre Jacques Berque, implanté au Maroc et en Mauritanie. Tous deux bénéficient d’un ancrage territorial fort leur permettant de développer des collaborations avec les acteurs académiques et institutionnels du Maghreb. Atout majeur pour mener des recherches proches des réalités régionales, cette présence de terrain permet également d'assurer une circulation des savoirs en lien avec les préoccupations locales et internationales.
Durant ses presque quinze ans d'exitence, le Réseau des Études Maghrébines s'est notamment engagé à soutenir la formation à la recherche et la mobilité internationale dans les champs de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la géographie et de l'archéologie.
Le renouvellement de la convention s’inscrit ainsi dans la continuité d’un engagement de longue date pour la connaissance du Maghreb, tout en intégrant les enjeux actuels liés aux humanités numériques et à la diffusion des savoirs. Cet accord consolide la collaboration et la complémentarité entre les Écoles françaises à l’Étranger et les Instituts français de recherche à l’étranger, afin d’élargir leurs perspectives de recherche dans les disciplines comme l’anthropologie, la sociologie, la linguistique ou encore les sciences politiques.
L’un des enjeux majeurs du renforcement de ce partenariat réside dans l’accessibilité des ressources et des archives en sciences humaines et sociales. Les bibliothèques de chacune des institutions sont des pôles documentaires de référence, tant pour les chercheurs du Maghreb que pour ceux d’Europe. Afin d’en favoriser la diffusion et l’appropriation, le Réseau d’Études Maghrébines prévoit la mise en place de dispositifs de partage numérique, de formation et de mobilité, renforçant ainsi l’accès aux connaissances et la coopération scientifique entre les rives de la Méditerranée.
En intensifiant les échanges entre les quatre institutions et leurs partenaires, cet accord renouvelé affirme une volonté commune d’encourager l’accessibilité, la production et la diffusion des savoirs sur le Maghreb.
