Le projet MISSIVA repose sur la réunion de cinq laboratoires et institutions à rayonnement international.

À ces cinq entités, au sein desquels le questionnement pluridisciplinaire est une priorité, s’ajoute l’École des hautes éudes hispaniques et ibériques (EHEHI, Casa de Velázquez) qui a intégré MISSIVA à ses programmes associés pour l’année 2018-2019.

AEIHM (Asociación Española de Investigación de Historia de las Mujeres)

Fondée en 1991 et actuellement dirigée par Ángela Muñoz Fernández, Maître de conférences à l’Université de Castilla la Mancha, la AEIHM (http://aeihm.org) est une association appartenant à la Federación Internacional de Centros de Investigación en Historia de las Mujeres (FICIHM) et comptant environ 300 membres (enseignants et enseignants-chercheurs espagnols et étrangers). Elle a pour objectif d’articuler les relations entre les équipes de recherche des universités espagnoles et du réseau FICIHM travaillant sur l’histoire des femmes, et de promouvoir les travaux portant sur ce domaine ainsi que sur les gender studies. L’association organise régulièrement des séminaires et des colloques internationaux. Elle a publié à ce jour une vingtaine d’ouvrages issus de ces manifestations scientifiques. Elle octroie également un prix de recherche aux travaux qui se sont distingués dans le domaine de l’histoire des femmes.


EA 4083 CLEA (« Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du moyen âge aux Lumières, Sorbonne Université)

L’équipe CLEA est actuellement la seule équipe de recherche française dont les travaux sont spécifiquement consacrés aux mondes hispaniques antérieurs à l’époque contemporaine, sur une période qui va du XIe au XVIIIe siècle, et qui embrasse les royaumes chrétiens péninsulaires (Navarre, Léon, Castille, Aragon), la monarchie des Rois Catholiques, la monarchie des Habsbourg joignant à l’Espagne des vastes territoires européens, américains et asiatiques, et la monarchie des Bourbons jusqu’aux guerres napoléoniennes.
La composante médiévale de l’équipe, le SEMH-Sorbonne (« Séminaire d’études médiévales hispaniques de Sorbonne Université »), rassemble des littéraires et des spécialistes de l’histoire culturelle et se donne pour principal objectif de produire une recherche spécifique et dynamique sur la littérature et la civilisation de l’Espagne médiévale.

Au cours des années 2009–2012, le SEMH-Sorbonne a été l’un des partenaires du GDRE AILP (« Approche interdisciplinaire des logiques de pouvoir dans les sociétés ibériques médiévales », GDRE 671 du CNRS, coordonné par le Professeur Georges Martin, http://ailp.ens-lyon.fr). L’activité scientifique du groupement s’est organisée autour de la question des logiques de pouvoir perçues dans leurs réalisations pratiques multiples et transversales. Au sein du SEMH-Sorbonne, la recherche s’est majoritairement organisée autour de deux thématiques : l’historiographie royale léonaise, navarraise et castillane du XIIe siècle, d’une part, et l’histoire des femmes de pouvoir en péninsule Ibérique au moyen âge, d’autre part.
Actuellement dirigé par le Professeur Hélène Thieulin-Pardo, le SEMH-Sorbonne poursuit sa réflexion sur l’écriture de l’histoire ainsi que sur les genres et la parité générique, à travers l’étude du rapport des femmes aux pouvoirs dans l’Espagne médiévale.

Le SEMH-Sorbonne est également engagé dans des travaux de traduction savante de la Deuxième partie, code et traité politique du roi de Castille Alphonse X le Sage (1252-1284) et d’édition numérique savante de textes anciens, publiés sur la plateforme revues.org (Les livres d'e-Spania). 

 

EA 3979 LECEMO - Université Sorbonne Nouvelle-Paris 

L’équipe LECEMO (Les cultures de l’Europe méditerranéenne occidentale face aux problèmes de la modernité), codirigée par les professeurs Jean-Pierre Jardin et Maria Pia Dalembert, présente la particularité d’associer des chercheurs hispanistes, lusistes et italianistes réunis dans cinq composantes distinctes, le CREM (Centre de recherches sur l’Espagne médiévale), le CRES (Centre de recherche sur l’Espagne des XVIe et XVIIe siècles), le CERLIM (Centre d’études et de recherche sur la littérature de l’Italie médiévale), le CIRRI (Centre Interuniversitaire de recherche sur la Renaissance italienne, le plus vaste centre de recherche français sur la renaissance italienne) et le CIRCE (Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges, centré sur les XVIIIe-XXIe siècles), qui couvrent une période d’étude allant du XIIe (CREM et CERLIM) au XXIe siècle (CIRCE) et des domaines allant de la littérature à l’histoire et à l’anthropologie. Ces centres, même s’ils ont chacun leurs domaines de spécialité, ont développé depuis plusieurs années une capacité à travailler ensemble sur des projets communs qui transcendent les limites chronologiques et spatiales traditionnelles. Équipe très active, le LECEMO a développé de nombreux partenariats, en France (Sorbonne Université, Paris-Diderot…) et dans les pays objets de son attention (l’Espagne, le Portugal et l’Italie). Son activité d’édition (revues et livres) est particulièrement à souligner.

Le CREM (directeur Jean-Pierre Jardin), composante médiéviste du pôle hispaniste de l’équipe, est né, sous sa forme actuelle, en 2003. Ses centres d’intérêts relèvent aussi bien de la civilisation que de la langue ou de la littérature des XIIIe-XVe siècles. Ces dernières années, le centre a travaillé sur la notion de pouvoir dans la péninsule Ibérique, ses représentations et ses modes d’expression (le CREM a été un « partenaire extérieur intéressé (PEI) » du GDRE AILP), mais aussi sur les formes brèves de la littérature médiévale. Ouvert aux approches méthodologiques de la philologie mais aussi de l’histoire culturelle, des idées ou des mentalités, le centre se propose depuis sa création de développer une activité d’édition propre à faire connaître des textes inédits ou mal connus, en particulier dans le domaine de l’historiographie et de la littérature « politique », au sens le plus large du terme.

 

Institut de Philosophie, IF/FCT (PEst-C/FIL/UI0502, Université de Porto)

L’Institut de Philosophie de l’Université de Porto est une unité de recherche financée par la Fondation pour la Science et Technologie du Portugal qui consacre une partie importante de son activité à des thématiques médiévales, notamment dans l’axe « Pensée, Politique e Société » (http://ifilosofia.up.pt/memp/rps/about), dirigé par le Professeur José Carlos Ribeiro Miranda, axe au sein duquel s’intègre l’équipe médiéviste du projet permanent SMELPS/IF/FCT (http://ifilosofia.up.pt/projects/smelps), dirigé par Maria do Rosário Ferreira. Le SMELPS (Seminário Medieval de Literatura, Pensamento e Sociedade), qui se caractérise par une perspective interdisciplinaire, a été fondé en 2007 pour accueillir la recherche de professeurs, jeunes chercheurs et doctorants issus de plusieurs institutions universitaires portugaises. L’équipe, comprenant des littéraires, des philologues et des historiens, a pour objet de recherche privilégié la textualité médiévale des royaumes de l’Occident et du centre de la Péninsule Ibérique aux XIIe-XIVe siècles. L’activité individuelle et collective de l’équipe répond à trois principes directeurs : reprendre la méthodologie philologique en tant que fondement d’une approche valable de la production écrite médiévale ; amplifier les démarches comparatistes, mettant entre parenthèses les barrières linguistiques qui traditionnellement servent à délimiter les cultures et littératures « nationales » ; et, finalement, contribuer à l’implantation d’un dialogue permanent entre l’actualité et le passé dont elle dérive.

Une des lignes de recherche constantes de l’équipe concerne la représentation du pouvoir des femmes dans des textes historiographiques, juridiques, romanesques et lyriques produits en Ibérie médiévale (contraintes historiques et littéraires). Le SMELPS a promu ou participé à plusieurs projets de recherche portugais et européens, notamment au sein du GDRE-AILP (671 du CNRS), et les membres de l’équipe ont une importante activité éditoriale centrée sur deux thématiques particulières : l’historiographie médiévale et le roman arthurien au Portugal. 

 

EA 4028, Université d’Artois - Textes & Cultures

Créée en 2006, l’Équipe d’Accueil Textes & Cultures (http://textesetcultures.univ-artois.fr) est le fruit de la réunion d’enseignants-chercheurs issus de diverses disciplines (littérature, civilisation, philologie, linguistique et arts). Résolument pluridisciplinaire, Textes & Cultures a entrepris une démarche interculturelle privilégiant les représentations et les imaginations à travers l’exploration des notions de « territoires », de « marges », de « frontières », de « contextes » (discursifs, socioculturels, historiques…) et de « transferts » (traductions, relations, conflits d’une langue à l’autre, d’une « culture » à l’autre, d’un « média » à l’autre), portant ainsi un intérêt particulier à tout ce qui relève de l’« entre-deux ». Cette approche, qui accorde une place essentielle à la lettre du texte, à la « lecture », tant de l’écrit que des images ou des représentations scéniques, inclut aussi, notamment, l’analyse des discours politiques, auxquels s’intéressent plusieurs membres de Textes & Cultures.

Textes & Cultures est constituée de 5 équipes internes : « Littératures et cultures de l’enfance », « CoTralis », « Études transculturelles », « Praxis et esthétique des arts » et « TransLittéraires », (https://sites.google.com/site/translitteraires/home), co-dirigée par le Professeur Patricia Rochwert-Zuili. Les recherches des membres de TransLittéraires sont centrées, d’une façon générale, sur l’histoire, l’analyse et la comparaison des pratiques d’écriture ainsi que sur les différents types d’interaction entre la littérature, l’histoire, les arts et les sciences. C’est au sein de l’un des trois axes de recherche de TransLittéraires, l’axe « Mémoires du passé », qu’a débuté la réflexion sur les lettres de femmes dans l’Europe médiévale, lors d’une séance de séminaire doctoral qui s’est tenue à l’Université d’Artois le 22 avril 2015. Textes & Cultures est aussi à l’origine de la création de la revue électronique L’Entre-deux, dont le premier numéro contient les actes de la journée de séminaire consacrée aux lettres de femmes (« L’écrit des femmes en Europe (Moyen Âge-Époque moderne) », L’Entre-deux, 1 (1), janvier 2017,http://lentre-deux.com).