#AFM2023
Manon DELARUE
BANDE DESSINÉE, ARTS VISUELS
manondelarue.com
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Désir / Sacrifice / Passion / Cruauté / Taureau
Le projet de bande dessinée que vient développer Manon Delarue à la Casa de Velázquez porte sur la construction du désir. Un récit intime et politique, qui a pour ambition de soulever des questions de société et qui peut se résumer autour d’une grande problématique : sommes-nous égales et égaux face au plaisir ?
Depuis l’enfance, elle sillonne l’Italie et l’Espagne. Des voyages dont elle conserve des liens forts à l’édifice religieux et à l’arène, théâtres de la violence sublimée. La mort, l’extase et l’exaltation se tressent au désir et à l’érotisme. Portant sur trois figures essentielles — le Christ, le Taureau et le Gladiateur — le travail de Manon Delarue pose la question de l’origine de ses désirs et, plus largement se demande comment nos fantasmes sont déterminés par des enjeux culturels, politiques et géographiques.
Manon Delarue est diplômée des Beaux-Arts de Paris. Formée au sein de l’atelier de Joann Sfar et auprès de Dominique Gauthier, elle explore les médiums du dessin, de la performance et de l’installation. À travers des récits empreints d’humour et de poésie, elle évoque une réalité très directe où s’entremêlent érotisme, libération, sacrifice et violence. Inspirée par la réflexion de Judith Butler sur la vie bonne, Manon Delarue interroge les conditions socioculturelles et politiques qui façonnent nos vies.
Dans le but de provoquer un choc émotionnel et d’encourager une exploration introspective, elle insuffle une dimension sensorielle à ses bandes dessinées. Elle transpose ses récits au mur, dans l’espace, en grand format, sur des supports inattendus et les accompagne de stimuli sensoriels tels que des odeurs, des sons et des textures palpables afin d’amener les visiteurs à interagir avec ses travaux, à les traverser et à laisser leur empreinte. En parallèle, elle anime depuis 2015 des joggings culturels invitant à repenser notre relation aux musées, à l’histoire, à l’espace public et à notre propre corps.
Son approche plurielle de la pratique artistique lui permet d’ouvrir de nouveaux échanges avec les publics et favorise la réflexion collective autour d’enjeux sociaux contemporains.
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