Print and power in the early modern era

Session 2: Les premières lois imprimées. Étude des actes royaux imprimés de Charles VIII à Henri II (1483-1559)

23NOVEMBER 2020, 12h30 - 14h00
Online on Microsoft Teams
Webinar
Xavier Prévost (Université de Bordeaux)

Coord.: Nicolas SIMON (EHEHI-Casa de Velázquez, MIAS / Marie Sklodowska Curie)

Org.: École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Madrid Institute for Advanced Study, H2020- Actions Marie Sklodowska Curie

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The webinar: Print and power in the early modern era

The invention of print gave the political authorities of earl modern times a new means of communicating the decisions they enacted. While political and ecclesiastical authorities have seized this opportunity to largely disseminate their decisions, they have also been prone to regard print as subversive. The use of print by political authorities during the early modern era raises a considerable number of questions and opens the way for a great deal of research both in the history of the book and of print, as well as in the field of political history, institutional history and legal history.

The aim of this international webinar is to shed light on the multiple uses of print by political authorities during the 16th and the 17th centuries. It will also be an opportunity to show the important articulations between orality, litteracy and printed documents at that time.
 

Session 2: Les premières lois imprimées. Étude des actes royaux imprimés de Charles VIII à Henri II (1483-1559)

Xavier Prévost (Université de Bordeaux)

La promulgation croissante de lettres patentes en France à la Renaissance est l’une des manifestations connues de l’affermissement du pouvoir monarchique. En revanche, l’impression de ces textes à partir de la fin du XVe siècle a peu intéressé l’historiographie, alors que cette nouvelle pratique a eu des répercussions tant sur le marché du livre juridique que sur le processus législatif. 

L’initiative de ces impressions revient d’abord aux imprimeurs-libraires, mais les institutions monarchiques s’aperçoivent rapidement des bénéfices d’une telle reproduction et amorcent la régulation de ce marché par l’attribution de privilèges de librairie. La protection ainsi accordée se double du contrôle d’une activité qui touche à une prérogative essentielle du roi : faire loi.

Cette prérogative subit en retour l’impact de ce phénomène. Si le cas des originaux imprimés retient en particulier l’attention, la très grande majorité des pièces imprimées demeure néanmoins constituée de copies privées à destination d’un public de juristes et d’érudits. L’intensification de l’impression des lois à partir du règne de François Ier permet alors le développement d’un mode non institutionnel de diffusion et de conservation grâce à la formation de collections d’actes royaux imprimés, qui constituent encore aujourd’hui une ressource inépuisable pour la connaissance de la législation monarchique.

 

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