#AFM2022
Guillaume LILLO
CINÉMA – VIDÉO – ARTS VISUELS
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#FOUNDFOOTAGE #DEUIL
#CROISÈRE #QUÊTE
À la Casa de Velázquez, Guillaume Lillo amorce son passage du court au long-métrage. Une longue distance (titre provisoire) se construit comme un film hybride, composé d’images préexistantes (films de voyage, films de famille, images d’archives) et de plans tournés spécifiquement, combinant la pratique du found footage avec des prises de vue traditionnelles, s’aventurant vers des voies plurielles.
Une longue distance raconte une lutte pour la survie aux accents surnaturels, où les démons intérieurs deviennent les compagnons de voyage du personnage principal, lors d’une croisière le long des côtes espagnoles.
Alex, trente-cinq ans, mène une vie recluse dans un studio délabré de la banlieue parisienne. Un pistolet l’accompagne, lui rappelant qu’il pourrait mettre fin à ses jours comme tant d’autres membres de sa famille décimée par le fléau de la dépression. Dans ce panorama triste et figé, le décès de sa grand-mère l’emmène à Perpignan où il hérite une croisière all inclusive en paquebot, sur laquelle cette dernière s’apprêtait à embarquer, comme un ultime tour d’Espagne, son pays natal. Peu avant de mourir, elle l’avait désigné pour qu’il disperse ses cendres dans la Méditerranée. Ce voyage, aux côtés de l’urne funéraire recelant les cendres et l’esprit de sa grand-mère, devient le théâtre d’une enquête sur les raisons de sa présence à bord, le passé, les origines, pour tenter de rompre avec la malédiction familiale.
En tressant des liens entre les personnages et les époques, le réel et l’au-delà, le film évoquera la question du deuil et de l’héritage dans le contexte d’un monde enclin au désenchantement. Puisant dans son histoire personnelle, Guillaume Lillo élargit la focale vers un questionnement social plus large autour du chômage, des dérives de la société de consommation et des excès d’un système intraitable. Un projet filmique qui, par le jeu du fragment et du collage, visera à reconstituer une histoire commune en mettant en scène un passé romanesque et militant pour – in fine – nous amener à interroger notre présent sous un angle à la fois sensible et politique.
Diplômé de la Fémis en département montage en 2015, Guillaume Lillo est un réalisateur français né en 1985 à Perpignan.
Après C’est pas les Noël qui manquent, son travail de fin d’études, Rémy (Dreamachine Productions) est remarqué dans plusieurs festivals et reçoit le Grand Prix et le Prix du Jury Jeunes au Festival du moyen-métrage de Brive ainsi que le Prix Spécial du Jury au Festival Silhouette en 2018. Perchés, produit par le Refuge Films, est récompensé du Grand Prix André S. Labarthe au Festival Entrevues de Belfort, du Best Film Award au Black Canvas FCC de Mexico et d’un Prix Spécial du Jury au Festival Chéries Chéris en 2021. Ces films bénéficient du Prix de Qualité du CNC et font l'objet d'une rétrospective au cinéma Nova, à Bruxelles, en juin 2022.
En parallèle, Guillaume poursuit son activité de monteur et collabore avec Gaël Lépingle, Des garçons de province, sorti en février 2023, avec Simon Rieth, Nos Cérémonies, sélectionné à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2022, ainsi qu’avec Marine Atlan, Daniel fait face, Mention Spéciale du Jury Génération KPlus au Festival de Berlin 2019.
Pour ses films, Guillaume Lillo a mis au point un dispositif de réalisation sans tournage. Glanant des images sur Internet ou dans diverses archives, il les agence au service de la fiction, faisant éclore l’intériorité d’un personnage par l’entremise du montage et de la voixoff.
En résidence à la Casa de Velázquez, Guillaume Lillo élargit sa palette d’expressions et développe des projets liés à la photographie, à la vidéo (Home Away From Home) et à l’installation vidéo (ASMR - Relaxation funéraire). Il expose à la galerie Cruce - Arte y Pensamiento (Exposition Es un placer concerte) et au Círculo de Bellas Artes à Madrid, dans le cadre de la Nuit des Idées 2023.
Travaux antérieurs
Travaux récents et actuels